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Cédric BERNARD, Viticulteur à Montfort-sur-Argens.
Quelles sont les motivations qui vous ont conduites à participer au projet Terre Apara ?
Cédric BERNARD : Ma première motivation repose sur une nouvelle approche à avoir vis à vis de la viticulture pour revenir à des choses plus naturelles et plus globales. L’idée maîtresse est de mettre en place une dynamique entre la vie du sol, la vigne et l’évolution du climat, qui soit en cohérence avec les évolutions réglementaires tout en étant la plus respectueuse possible de la nature. Les couverts végétaux semblent être une voie intéressante à explorer. Ils permettent de savoir, après analyse, ce qui est nécessaire à la vie du sol sans concurrencer la vigne. À condition bien sûr que les éléments semés soient adaptés à la parcelle et qu’ils soient détruits au bon moment et avec le bon outil !
Après avoir réalisé le parcours de formation ainsi qu’un diagnostic sur l’une de vos parcelles, quelles conclusions retenez-vous de cette démarche ?
Cédric BERNARD : Cette approche a mis en évidence les carences de ma parcelle. Je suis aujourd’hui bien mieux à même de comprendre ce qu’il y a à faire pour atteindre mon objectif : produire du raisin tout en préservant la pérennité de mes sols à court et long terme. D’autre part, cette approche offre la possibilité à différents viticulteurs de partager non seulement leurs préoccupations, mais aussi leurs propres expériences. Ce partage nous permet de mieux nous connaître et créé une certaine cohésion entre vignerons, en plus de l’aspect purement agricole. Cela paraît évident mais en réalité, peu le font.
Quelles pratiques pensez-vous mettre en œuvre ou faire évoluer à l’avenir au sein de votre vignoble ?
Cédric BERNARD : Je vais mettre en place un compost chaque année pour nourrir ma parcelle en carence ainsi qu’un couvert végétal adapté aux besoins de mes sols sur le reste de mon exploitation. Je souhaite pratiquer l’alternance : couvert végétal un rang sur deux et alterner chaque année. Je ressors renforcé dans ma démarche et surtout, un peu plus compétent et autonome dans le parcours technique ! Même si cela nécessite quelques investissements, comme un bon semoir, par exemple, je suis convaincu par la démarche. Je serais curieux de réitérer l’exercice dans quelques années pour voir l’évolution de mon exploitation !