Première région de rosé AOP, l’appellation Côtes de Provence représente 43% des volumes en France et 6% dans le monde, générant 570 millions d’euros et 1,8 milliard d’euros sur les ventes aux consommateurs. En terme d’emplois, le vignoble crée 5 000 emplois directs et 20 000 emplois indirects.
Face au contexte actuel et à la complexification de la réglementation, le Syndicat des vins Côtes de Provence mène une stratégie autour de 3 axes, dont l’objectif est la pérennisation et le développement du vignoble.
Sécuriser la ressource en eau pour garantir la pérennité du vignoble
Sans eau, il n’y a pas de vignes, pas d’économie locale, plus de villages. Les périodes de grande sécheresse connues de façon récurrente ces dernières années, compromettent la survie de notre matériel végétal. L’accès à l’eau par une irrigation raisonnée de nos vignes est incontournable au maintien du vignoble.
Nos propositions
- Permettre l’accès à l’eau : Equiper le territoire couvert par l’AOP, en réseau d’irrigation. Actuellement 82 % de l’irrigation de notre vignoble est alimenté par la Société du Canal de Provence (SCP). Il faut encourager le développement de ces ouvrages.
- Exclure la viticulture AOP des restrictions d’eau : Empêcher les restrictions d’eau en période de grande sécheresse, au profit d’une viticulture peu consommatrice d’eau. Le goutte à goutte est privilégié à 95 % du vignoble irrigué et offre des économies d’eau jusqu’à 40 % par rapport à d’autres systèmes d’irrigation.
- Favoriser les méthodes de récupération d’eau : Faciliter les démarches administratives pour la construction d’ouvrages permettant la captation des eaux de pluie (bassins de rétention …).
Garantir la transmission aux jeunes générations
La forte pression foncière dans le vignoble AOP crée une déconnexion importante entre le prix du foncier et la rentabilité de l’exploitation viticole. de plus La transmission des terres agricoles ne bénéficie pas des mêmes conditions d’exonération que d’autres secteurs, alors que nos vignes sont notre outil de production. nous sommes obligés de vendre au lieu de transmettre pour payer la succession.
Nos propositions pour le PLF 2025
- Intégrer une mesure fiscale alignée avec le Pacte Dutreil lorsque les terres transmises ne figurent pas à l’actif du bilan de l’exploitation.
- Supprimer le plafond de l’exonération à 75 % des transmissions à titre gratuit de biens ruraux loués par bail à long terme, à la condition que le bien reste la propriété du donataire, héritier et légataire pendant quinze ans à compter de la date de la transmission.
- Autoriser les donations aux descendants pendant la période de conservation conditionnant le maintien de l’exonération partielle des biens ruraux loués à long terme.
Encourager l’œnotourisme pour garantir des revenus sécurisés à nos viticulteurs
L’affluence touristique ( 8M de visiteurs chaque année) est une opportunité considérable pour développer l’œnotourisme et assurer la vie de nos territoires.
Nos propositions
- Considérer l’œnotourisme comme le prolongement de l’activité de production : Soumettre les revenus de l’œnotourisme aux bénéfices agricoles.
- Permettre l’activité oenotouristique dans des bâtiments à vocation agricole