Carbone.

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Évolution du climat en Provence

Le changement climatique s’évalue sur deux échelles de temps :

  1. Avec l’apparition d’évènements extrêmes précis comme les ouragans, les vagues de chaleur et les épisodes de sécheresse. 
  2. Au travers de changements progressifs s’installant sur plusieurs décennies tels que l’augmentation du niveau de la mer.

Ce changement climatique se ressent sur la vigne et le vin avec :

  • Une avancée des stades phénologiques
  • Une augmentation du stress hydrique
  • Une inconsistance des rendements
  • Une modification des équilibres et des arômes
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Les conséquences du changement climatique sur la vigne et le vin

Le climat a un fort impact sur le développement de la vigne et la composition de la baie de raisin.

Les températures élevées provoquent une phénologie plus précoce, qui décale la phase de maturation à des périodes plus chaudes, en plein été.

Or, différents mécanismes moléculaires sont induits par les hautes températures (Rienth et al., 2014) :

  • Une concentration en sucres augmentée appliquée à des stades plus avancés, ce qui conduit à des taux d’alcools plus élevés dans le vin ;
  • Stimulation de la dégradation de l’acide malique, ce qui provoque une diminution de l’acidité totale des fruits, caractérisé par une augmentation du pH ;
  • Un retard ou l’arrêt de la maturation de la baie : la synthèse d’acide abscissique (ABA), qui joue un rôle crucial dans la maturation et notamment dans l’accumulation des sucres, est réduite.
La température mondiale augmente avec une hausse prévue entre 1 et 3.7°C d’ici la fin du siècle (Darriet et al., 2016).
 
Des données provenant du laboratoire Dubernet en Occitanie montrent que la composition des raisins a significativement évolué ces 30 dernières années.
 
Les niveaux potentiels d’alcool ont augmenté de plus de 2%, l’acidité totale a diminué de 1g tartrate/L et le pH a augmenté de 0.2 à la suite de la hausse des températures.
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LES INDICATEURS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Des indicateurs simples permettent de démontrer à l’échelle de l’appellation cette évolution climatique :

L’indice de Huglin

Cet indice, développé par Huglin en 1978, utilise les températures journalières et permet de classer les différents vignobles en 6 catégories allant de « Climat très frais » à « Climat très chaud ».

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Au cours de la période d’avril à septembre (cycle de développement de la vigne, l’indice de Huglin augmente).

« NOUS PASSONS D’UNE ZONE TEMPÉRÉE (HI< 2400) À UNE ZONE CHAUDE (HI>2400) DE MANIÈRE PERMANENTE À PARTIR DE 1998 »

Températures extrêmes

Le nombre de jours à températures extrême est en moyenne de 4 jours par an.
En effet le nombre de jours supérieurs à 35°C a été multiplié par 2 entre la période 1990-2000 et 2010-2020 lors de la phase floraison-véraison et par 3 pendant la phase véraison-vendanges.

Répartition des pluies

Les pluies d’automne et hiver sont assez stables depuis 30 ans, ce sont sur les pluies d’été et de printemps que l’on observe une diminution.
Répartition moyenne des pluies selon la saison

« LES PLUIES DE PRINTEMPS ONT DIMINUÉ DE 10% ET LES PLUIES D’ÉTÉ ONT DIMINUÉ DE 50% DEPUIS 1990 »

Évolution des précipitations

Entre 1992 et 2010, la quantité de pluie d’avril à septembre était de 400mm. Aujourd’hui le cumul est proche de 200mm.
L’eau fournie à la plante et au sol à une grande influence sur le rendement et la pérennité de la vigne. Si les précipitations continuent à diminuer au fil des années, la plante ne pourra plus pousser correctement lors du cycle végétatif. Les besoins en irrigation augmentent sur la période estivale, de juin à août.

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« LE CUMUL DE PRÉCIPITATION A DIMINUÉ DE MOITIÉ PENDANT LA PÉRIODE AVRIL-SEPTEMBRE. »

Efficience des pluies

A l’échelle annuelle, la fréquence et l’intensité des pluies a peu évolué. Il y a en moyenne huit jours de pluie en moins qu’il y a 30 ans pendant la saison végétative. De plus, les pluies supérieures à 30mm qui représentaient en 1990 40% des apports de pluie de la saison, n’en représentent plus que 25% .
Il y a donc une diminution du nombre de jours et de la quantité de pluies efficaces.

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Quelles adaptations possibles ?

L’évolution de l’encépagement pour répondre à cette problématique d’évolution climatique est en cours.

L’introduction dans le cahier des charges du Caladoc N, Rousseli Rs ainsi que cinq cépages étrangers : Le Nero d’Avola N , le Verdejo B, le Xinomavro N, l’Agiorgitiko N et le Moschofilero Rs devrait aboutir d’ici 2021-2022.

D’autres adaptations sont possibles et sont en cours d’expérimentation :

  • Le choix du porte-greffe
  • L’effeuillage post-véraison
  • La taille tardive en hiver
  • L’irrigation tardive et de précision
  • Le raisonnement de la densité de plantation et de la surface foliaire totale exposée
  • L’ombrage des vignes pour prévenir de la canicule (réduire l’évapotranspiration)
  • La brumisation pour diminuer le stress végétal (refroidir localement le feuillage).
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